5 tendances qui marqueront le tourisme d’ici 2020.

Publié le 25 Janvier 2016

 

L’industrie du tourisme semble être en bonne santé. En effet, selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme, 1,8 milliard de personnes ont voyagé en qualité de touristes dans le monde en 2015. «Et à moins d’une crise économique, la tendance continuera de progresser», a indiqué Paul Arsenault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat et professeur en gestion des organisations touristiques à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM.

 

 

À l’occasion de la présentation des 10 grandes tendances qui marqueront l’industrie du tourisme jusqu’en 2020, lui et son acolyte Pierre Bellerose, vice-président des relations publiques, de l’accueil, de la recherche et du développement du produit chez Tourisme Montréal, ont dressé un portrait plutôt optimiste de l’industrie. Et s’il ne devait y avoir qu’une seule chose à retenir, c’est que d’ici la fin de la décennie, l’omniprésence des nouvelles technologies aura une influence considérable sur le voyage. Bref, les modèles traditionnels du voyage seront fortement bousculés. Tour d’horizon de cinq tendances à surveiller d’ici 2020.

 

 

 

 

Vers un tourisme plus expérientiel et sensoriel

 

La technologie influence considérablement la façon de voyager. Selon les statistiques citées par M. Arsenault, pas moins de «60 % des touristes mettent désormais l’accent sur l’expérience plutôt que sur le prix». Ainsi, d’ici 2020, la tendance sera de stimuler les sens du voyageur grâce à la technologie. «L’utilisation des sens permet d’être plongé à fond dans son expérience», remarque M. Arsenault.

Le tourisme urbain plus populaire

 

«Il y a un désir, de la part des touristes, de découvrir davantage le quotidien des habitants d’un endroit», précise Pierre Bellerose. Et les chiffres tendent à confirmer cette tendance, puisque les escapades urbaines ont augmenté, à l’échelle mondiale, de 47% au cours des six dernières années. D’ailleurs, de plus en plus de villes à taille humaine attirent les voyageurs grâce à leur scène culturelle, leur gastronomie, leur design urbain, leur patrimoine ou encore le magasinage qu’on peut y faire. «La déclinaison de l’offre urbaine continue de se développer et de plus en plus de villes intelligentes apparaissent, enrichissant ainsi les expériences», insiste M. Bellerose.

 

 

 

 

La quête du mieux-être

 

Après le bien-être, voici le mieux-être! «Money-rich, time-poor, ou comment le temps dédié au loisir se fait rare», lance Paul Arsenault. Voilà pourquoi il est devenu essentiel pour le voyageur de rentabiliser son expérience par l’amélioration de soi. «Nous sommes tous à la recherche d’expériences inédites, plus riches, plus intenses, plus profondes», croit le titulaire de la Chaire de tourisme Transat.

 

 

 

 

À la recherche de l’authenticité

 

«Les touristes refusent de plus en plus d’être des touristes», remarque Pierre Bellerose. D’ailleurs, les voyageurs en quête d’authenticité s’aventurent davantage dans les quartiers résidentiels, échangent avec les habitants, s’habillent comme eux ou s’initient à leur gastronomie. «Le voyageur veut s’immerger dans la culture locale et expérimenter le quotidien. Toutefois, c’est une tendance qu’on observe essentiellement chez le voyageur occidental», indique M. Bellerose.

 

 

 

 

Saturation du tourisme

 

Bien que le tourisme soit en bonne santé, il y a toutefois une ombre au tableau. La hausse du nombre de voyageurs a des effets néfastes sur l’environnement et la préservation des lieux. «Les visites répétées commencent à endommager des lieux mythiques comme Venise et le Machu Picchu, déplore M. Arsenault. L’action humaine et le réchauffement climatique mettent en péril ces destinations emblématiques du patrimoine mondial.» C’est pourquoi de nouvelles politiques voient le jour afin de réduire le tourisme ainsi que l’impact du tourisme.

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Voyage

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