Grandeur et splendeur au Pantanal.

Publié le 8 Mai 2017

 

 

Cuiabá, Brésil | Dans quelle partie de l’Amérique du Sud trouve-t-on la faune la plus riche? Si vous avez répondu l’Amazonie, vous faites ­erreur. Il faut en fait se rendre un peu plus au sud, dans un secteur nommé Pantanal, pour voir des ­animaux à profusion.

Cette région représente la zone humide la plus dense au monde avec une superficie avoisinant les 200 000 km2. À la base une ­immense plaine alluviale, elle se métamorphose durant une partie de l’année en un grand marais d’eau douce en raison des crues des rivières Paraguay et Cuiabá.

Ce marécage temporaire engendre un écosystème incroyable accueillant quelque 650 espèces d’oiseaux, 400 de poissons, 80 de mammifères, des dizaines de ­reptiles, sans oublier les 3500 types de plantes, qui se faufilent dans des corridors de canaux, de lacs et de forêts-galeries.

 

Grands animaux

Les plus grands spécimens de ­certaines espèces se trouvent à cet endroit, notamment en ce qui a trait aux jaguars et aux loutres, mais ­aussi aux rongeurs avec le ­capybara, aux cigognes avec le ­jabiru ou ­tantale d’Amérique, aussi connu sous le nom de tuyuyu, et aux ­perroquets avec l’ara hyacinthe d’un bleu électrisant.

Ces tailles imposantes, jumelées à cet énorme espace ouvert, font en sorte que plusieurs de ces animaux sont menacés d’extinction. Outre le jaguar et la loutre susmentionnés, les tamanoir et tatou géants, le cerf des marais, le loup à crinière et le ­tapir du Brésil figurent sur cette ­liste.

Les plantes n’échappent pas non plus à ce destin potentiel, car la végétation­­ dépend largement de la composition du sol et de la durée des inondations. Parmi celles en danger, notons la ­canella preta, l’albizia inondé, le ­garcinia à grandes feuilles, le grapia et le perhuétamo.

Les ranchs gigantesques qui poussent en bordure de l’aire ­protégée ne sont pas non plus étrangers à ce triste présage, alors que les activités agricoles et agents chimiques utilisés pour nourrir les millions de têtes de ­bétail et cultiver le soya entraînent déforestation et érosion.

 

Accès difficile

Le Pantanal demeure difficilement accessible, surtout en saison des pluies, alors que près de 80 % de son territoire est inondé, la ­hauteur de l’eau variant de quelques centimètres à plus de deux mètres.

Parmi les options possibles, de petits aéroports sont établis à Cuiabá au nord et à Campo Grande au sud. Une piste surélevée, la Transpantaneira, traverse aussi le nord sur 145 kilomètres entre ­Poconé et Porto Jofre grâce à plus de 120 ponceaux de bois.

Pour le reste, il faudra se déplacer en bateau, en 4x4, à cheval ou à pied, à condition que vous n’ayez pas peur des anacondas, caïmans, ­piranhas et autres «sympathiques» bestioles qui séjournent en ces lieux.

REPÈRES

Localisation : Le Pantanal est situé principalement dans les états de Mato Grosso et de Mato Grosso do Sul dans le centre-ouest du Brésil. Le territoire est cependant tellement vaste qu’il déborde même sur ses voisins, le Paraguay et la Bolivie, qui comptent chacun 10 pour cent de sa superficie

 

Période : La meilleure période pour observer la faune est la saison sèche, soit de mai à octobre

 

Argent : 1 $ CA = 2,3 réaux brésiliens.

Coûts : Les coûts sont généralement élevés vu l’isolement des lieux. Il est toutefois préférable de payer un peu plus cher son forfait, question d’en avoir pour son argent en matière de confort et de variété des circuits.

 

Hébergement : Dans une ferme ou dans des écolodges

Bon à savoir : Le bassin nord du Pantanal offre, règle générale, de meilleures options pour les tours guidés.

 

Grandeur et splendeur au Pantanal.Grandeur et splendeur au Pantanal.
Grandeur et splendeur au Pantanal.
Grandeur et splendeur au Pantanal.Grandeur et splendeur au Pantanal.

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Voyage

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article