La montagne du Diable dans les Laurentide un, paradis du plein air d'hiver

Publié le 2 Février 2016

 

Trois heures de route depuis Montréal vers le nord et on arrive au paradis de la raquette et du ski nordique. La montagne du Diable porte bien mal son nom, même s'il a le mérite de susciter la curiosité. Chaussez vos bottes hivernales, on vous emmène sur le territoire du Windigo.

Un bon coup de vent et, hop!, la brume qui obstruait la vue depuis la veille disparait pour faire place à un large panorama sur toute la vallée des Hautes-Laurentides. Pas de doute, cela vaut la peine d'aller passer la nuit dans l'abri de la Paroi de l'Aube, une cabane de bois rond installée au sommet de la montagne du Diable.

C'est une légende amérindienne qui a donné son nom au parc régional dans lequel nous séjournons. L'histoire raconte que la montagne est hantée par le Windigo, esprit de la mythologie algonquine qui veille sur le territoire afin de le protéger. Ce «bon diable» se fait quelques fois menaçant, mais uniquement envers ceux qui détruisent la nature, peut-on lire dans la légende.

SENTIERS ET NOUVEAUX HÉBERGEMENTS

 

Inutile de craindre ses foudres depuis que la municipalité de Ferme-Neuve et l'association des Amis de la Montagne du Diable ont créé un parc régional afin de préserver l'équilibre fragile de la forêt ancestrale des Hautes-Laurentides. Depuis 2012, 80 km de sentiers pédestres ont été aménagés sur le territoire ainsi que 56 km de sentiers de ski de randonnée nordique et 40 km de ski de fond.

Encore plus récemment, huit nouveaux hébergements confortables ont été conçus à la base de la montagne, en complément des six refuges et abris situés sur les sentiers. Que l'on soit adeptes de randonnée à la journée ou bien de plus longues expéditions, les options sont nombreuses pour séjourner dans le parc.

LONGUE RANDONNÉE

 

Nous avons nous-mêmes choisi une randonnée hivernale sur plusieurs jours, facilitée par le transport des bagages entre chaque refuge.

Après une première journée à grimper sur le dos de la montagne jusqu'à l'abri de la Paroi de l'Aube, nous voilà en marche pour rejoindre le refuge du Versant Ouest. Le parcours nous amène sur les hauteurs du parc avec un arrêt venteux au sommet du Diable (778 mètres d'altitude). Les tours de télécommunication ne facilitent pas la connexion avec la nature, mais la vue sur la vallée est saisissante par temps clair.

Il nous reste à faire quelques kilomètres pour rejoindre notre refuge alpin qui, lui, nous reconnecte tout de suite avec le caractère sauvage et isolé du territoire. Réfugiés au chaud derrière de grandes fenêtres lumineuses, nous nous berçons tranquillement sur les chaises à bascule en regardant le coucher du soleil.

Le lendemain, un sentier de 6 km nous ramènera au cœur de la civilisation après trois jours de randonnée loin de tout. Pas de rencontre avec le Windigo, même si a parfois l'impression de l'entendre murmurer entre les branches.

INFOS PRATIQUES:

 

Tarif journalier: 7 $ pour la randonnée et la raquette, 10$ pour le ski de fond

Hébergement: 25 $ par personne, par nuit en refuge ou abri en montagne, 27 $ par personne par nuit en refuge en bas de la montagne.

Locations disponibles: raquettes, skis de fond, skis nordiques, skis hok, matériel de camping

- Services: transport de bagage (14 $ par bagage, aller-retour), déplacement de véhicule

(à partir de 20 $).

 

Infos: www.parcmontagnedudiable.com

Rédigé par Régis Baillargeon

Publié dans #Decouverte

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